Séparateurs d'hydrocarbures

Il existe aussi différents modèles de séparateurs d’hydrocarbure en fonction du matériau de fabrication. On distingue des séparateurs d’hydrocarbures en béton  ou en plastique 

Le séparateur d’hydrocarbures fonctionne selon un principe physique fondamental : la différence de densité entre les composants présents dans les eaux polluées. Les hydrocarbures, tels que les huiles et les carburants, étant plus légers que l’eau, remontent naturellement à la surface. En revanche, les matières en suspension plus lourdes, comme les sables et les graviers, se déposent au fond. Ce double mécanisme – flottation des hydrocarbures et décantation des solides – est au cœur du fonctionnement du séparateur d’hydrocarbure, permettant de traiter efficacement les eaux polluées.

Avant la séparation des hydrocarbures, l’eau entre dans une première zone appelée débourbeur, intégrée au décanteur séparateur d’hydrocarbures. Cette étape vise à éliminer les particules lourdes telles que les boues, sables ou graviers. Elle est essentielle pour garantir la performance du système et protéger les compartiments suivants du séparateur. En évitant l’encrassement, elle prolonge la durée de vie des séparateurs d’hydrocarbures et assure un traitement optimal.

Une fois les solides éliminés, les eaux passent dans le déshuileur, compartiment central du séparateur d’hydrocarbure. Grâce à leur faible densité, les hydrocarbures remontent progressivement à la surface, formant une couche flottante. L’eau clarifiée, plus lourde, reste en dessous et peut être évacuée sans hydrocarbures. Cette étape illustre le fonctionnement du séparateur d’hydrocarbures, en permettant de récupérer efficacement les polluants liquides.

Certains séparateurs d’hydrocarbures sont équipés d’un filtre coalesceur pour augmenter la performance de traitement. Ce filtre spécial favorise l’agrégation des fines gouttelettes d’hydrocarbures, qui, une fois réunies, remontent plus facilement à la surface. Le filtre coalesceur est particulièrement efficace pour piéger les hydrocarbures finement dispersés dans l’eau, renforçant ainsi le rendement du séparateur d’hydrocarbure.

Un séparateur d’hydrocarbure performant doit aussi intégrer un système de sécurité. L’obturateur automatique, souvent constitué d’un flotteur, bloque la sortie du séparateur dès que le niveau d’hydrocarbures accumulés devient trop élevé. Ce dispositif empêche toute fuite accidentelle vers le réseau d’assainissement ou le milieu naturel. Il est indispensable pour sécuriser l’usage du séparateur d’hydrocarbures, notamment en cas de surcharge ou d’entretien insuffisant.

À l’issue du processus de séparation, l’eau clarifiée – exempte de particules lourdes et d’hydrocarbures – est évacuée conformément aux normes environnementales. Le séparateur d’hydrocarbures, qu’il soit simple ou doté d’un filtre coalesceur, garantit un rejet d’eau respectant les limites réglementaires, comme une teneur maximale de 5 mg/l en hydrocarbures. Ce traitement protège efficacement les milieux naturels contre la pollution d’origine pétrolière.

Le choix du séparateur d’hydrocarbure dépend du type de rejet. Si les eaux doivent être rejetées dans un milieu naturel, il faut un séparateur d’hydrocarbures de classe I, qui limite la concentration à moins de 5 mg/L. Pour un rejet dans un réseau d’égouts, un séparateur de classe II suffit, avec une limite de 100 mg/L.

Il existe aussi des séparateurs d’hydrocarbures adaptés au recyclage des eaux après traitement.

Un séparateur d’hydrocarbures doit traiter un débit supérieur à celui prévu. Il est conseillé qu’il gère le double du débit maximal des eaux. Pour les eaux pluviales, il faut connaître la surface à traiter et l’intensité des précipitations. Pour les eaux industrielles, il faut additionner tous les débits des équipements reliés au séparateur d’hydrocarbure.

Le décanteur séparateur d’hydrocarbures comporte une zone de décantation, appelée débourbeur, qui doit avoir un volume égal à 100 fois la taille nominale du séparateur. Pour certains usages comme les aires de lavage, ce volume peut aller jusqu’à 200 ou 300 fois la taille nominale.

Le matériau du séparateur d’hydrocarbure dépend des contraintes du site. Le béton est économique et solide, mais lourd. L’acier est robuste mais nécessite un traitement anticorrosion. Le polyéthylène est léger et résistant. L’inox est utilisé dans les sites où les effluents sont très agressifs. Chaque matériau convient à un usage spécifique selon les séparateurs d’hydrocarbures disponibles.

Un séparateur d’hydrocarbures retient les hydrocarbures jusqu’à un tiers de sa hauteur. Une vidange est obligatoire quand ce seuil est atteint. Un dispositif d’obturation automatique empêche le rejet des hydrocarbures si le niveau devient trop élevé dans le décanteur séparateur d’hydrocarbures.

Un séparateur d’hydrocarbures doit respecter les normes NF EN 858-1 et NF EN 858-2. Il est obligatoire sous une aire de lavage. Le rejet direct en milieu naturel est interdit. Un système d’alarme peut être exigé pour signaler un dépassement du niveau d’hydrocarbures dans le séparateur d’hydrocarbures.